vendredi 9 novembre 2012

La Huitième couleur de Terry Pratchett

7/10
 



J’ai découvert le cycle des annales des annales du disque-monde voila quelques années en anglais grâce à un ami et puis voila quelques mois j’ai voulu me replonger dans l’univers fantastique et farfelue de Terry Pratchett. Ce qui m’avait à l’époque attiré était cet univers quasi infini et complètement décalé.
Donc j’ai redécouvert ce cycle au travers la lecture de la huitième couleur premier livre du cycle écrit par l’auteur.



Bienvenue mesdames et messieurs pour cette petite visite guidée du premier tome des Annales du Disque-Monde. Vous y verrez le temple maudit de Bel-Shamharoth, la Mer circulaire et sa cataracte, un archiastronome, un arc-en-bord, une tortue qui porte quatre éléphants qui portent le monde, l’Université de l'Invisible, la mort qui parle en MAJUSCULES. Laissez-vous guider par le mage Rincevent qui ne connait qu’un sort (plus de place dans sa cervelle pour les autres) et joignez-vous à Deuxfleurs, attachant personnage avec son fidèle coffre-fort à pattes. Ne lambinez pas en route car ces deux-là fuient, semant le chaos dans un monde déjà fort désordonné. Mais peut-être ne sont-ils, sur un échiquier lointain, que les pièces de quelques dieux… farfelus ? Et si la petite virée vous a plu, réjouissez-vous : La Huitième Couleur n’est que le premier volet d’une trente-septologie complètement barrée.


Ankh-Morpork est une ville assez tranquille surmontée par l'université de l'invisible (bâtiment où se réunissent les mages) peuplé de mages, de citoyens lambda, de héros, d'orcs et autres créatures fantastiques jusqu'au jour où l'arrivée subite du premier touriste du disque monde chamboule l'équilibre de tout ce petit monde. Ainsi Deuxfleurs (le touriste) et Rincevent (le mage raté) doivent fuir une ville d’Ankh-Morpork détruite, notre mage lui est poursuivi par la mort un homme copie conforme de la faucheuse (les mages peuvent la voir avant leur mort) qui à une dent contre notre mage qui passe son temps à lui échapper.


Dans la huitième couleur, Terry Pratchett spécialiste de la parodie de fantasy se joue des thèmes les plus vue dans la fantasy créant un univers totalement farfelu; possédant ses propres codes et ses logiques souvent parsemées de phénomènes incongru (justifié par la présence de la magie) ainsi sous sa plume se dessine un récit bourré d'humour servi par un style décomplexé au vocabulaire riche pouvant parfois dérouter le lecteur. l'action se déroule à un train d'enfer amenant les deux protagonistes à devoir aller d'un bout à l'autre disque monde, un voyage parfois un peu confus et manquant légèrement descriptions des lieux et personnages (ce qui peut parfois amener à s’interroger sur les raisons qui donne tel ou tel capacité à un personnage) par exemple on peut se demander à quoi peut bien ressembler Rhun le barbare ou à quoi ressemblait le lieu de vie des dieux jouant le futur des habitants disque-monde aux dés. Une grande partie de l'humour So british est interprété avec brio par le traducteur (Patrick Couton) qui a soit traduit les jeux de mots par des synonymes soit trouvé de nouveaux jeux de mots quand ceux-ci étaient intraduisibles le tout en respectant le style de l'auteur.

Habituellement les différents tomes de ce cycle sont indépendants mais les deux premiers font exception à la règle, le premier tome finissant sur un cliffhanger.



Les personnages de ce premier tome sont un peu l’archétype de l’anti héro : un touriste naïf, un mage (roi du sarcasme) incapable d’apprendre les sorts, un barbare limite cupide et la mort rancunière au possible. Tout ce petit monde a une personnalité qui sert parfaitement le récit mais il est un peu difficile de s'identifier à ses personnages plutôt tête à claques (le côté caricatural du touriste qui passe son temps à vouloir tout prendre en photo devient limite agaçant). Le personnage de la mort apporte un coté limite humain avec ses crises de nerfs dues aux éternelles fuites de Rincevent. Malgré tous les défauts des personnages chacun amène sa pierre à l’édifice, la naïveté de Deuxfleurs provoque des catastrophes que le mage Rincevent doit rattraper avec sa ruse. Rhun le barbare lui n’est que la force brute un héros plutôt incapable de réfléchir qui suit le duo improbable dans l’espoir de toucher une récompense.

D’autres simili personnages apporte un coté magique au voyage de Deufleurs:

La malle vivante muni de pied et de dents suit le touriste partout et avale au passage quelques malheureux badauds qui on osées la toucher sans autorisation.
L’appareil photo habité par un petit démon qui peint les images de ce que Deuxfleurs veux prendre en photo.
Le chimpanzé bibliothecaire à l’université de l’invisible.
L’attrait des protagonistes du disque monde assez est en grande partie du à la palette d’espèces présente sur le disque-monde qui permet de croiser au fil des pérégrinations de Rincevent ; un chimpanzé bibliothécaire, des dragons créés par l’imagination et des épées magiques qui parle. Tous plus étrange et fascinant de par leurs motivations, ils sont représentatif des pires défauts humain nous donnant l’impression que les notre ne sont qu’une goutte d’eau dans la mer du disque-monde.

Le premier roman du cycle les annales du Disque-monde nous emporte dans un récit très travaillé ou on se sent aspirer dans un monde loufoque légèrement touffu voir fouillis. Terry Pratchett libère de-ci de-là une dose d’humour qui pousse le lecteur a continuer sa lecture pour découvrir les péripéties rocambolesques de notre trio de choc, ce premier tome des annales se terminant sur la question que vont devenir Deuxfleurs et Rincevent car au contraire des autres livres indépendants les uns des autres, la huitième couleur et le huitième sortilège sont deux tomes indissociables l'un de l'autre.
Ayant trouvé cette relecture du premier tome des annales du Disque-monde assez attrayante tant au niveau de son foisonnement de références à la fantasy qu'au niveau de l'histoire abracadabrantesque imaginée par Terry Pratchett je pense que je sortirai assez vite le huitième sortilège de ma bibliothèque pour me replonger dans cet univers qui vous happe dans un monde où la logique n'a plus cours.


Pour ceux qui souhaiteraient découvrir l'univers de Terry Pratchett sans pour autant oser se lancer dans la saga livresque qui compte à ce jour 34 tomes auxquels s’ajoutent les tomes hors-série, un film regroupant les deux premiers tomes est sorti sous le nom Discworld : The colour of magic directement en DVD le 11 février 2011.
Deux autres adaptations télévisuelles sont sorties en France :
- Les contes du Disque-monde : Hogfather qui nous narre l’histoire de la fille de la mort et de sont père après la disparition du père porcher équivalent de notre père noël.
- Timbré (Going postal) relatant la vie d'un petit escroc condamné à tout faire pour sauver le service postal d’Ankh-Morpork laissé à l'abandon depuis la création d'un service beaucoup plus innovant qui permet d'envoyer un message par une série de signaux lumineux (Grand Interurbain de Clic-clacs) pour cela il sera aidé par une séduisante jeune femme loueuse de golem.
Pour ceux qui voudraient s’informer sur cette saga peu ordinaire, je vous invite à aller visiter le site qui me sert de référence sur le disque monde nommer le vade-mecum dont je vous joins l'adresse : http://www.vademecum-dm.com/



LE DISQUE-MONDE SELON L'ILLUSTRATEUR PAUL KIDBY

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