8/10
Edition : Memnos
Collection : Hélios
Nb de pages : 280
J’ai acquis ce livre lors d’une séance dédicace après avoir
déjà commencé celui-ci lors de sa sortie en grand format pendant en voyage en
train mais je n’avais pas pu le finir car mon livre a continué le voyage sans
moi.
Résumé :
Panam, dans les années 1880 : les humains ont repris depuis longtemps la main sur les
Peuples Anciens. Sylvo Sylvain a posé son havresac dans la rue Farfadet, gouailleuse à souhait. Il exerce la profession exaltante de détective privé et les affaires sont nombreuses ! Des adultères, des maris jaloux, des épouses trompées, etc. Ni très rémunérateur, ni très glorieux... Alors Sylvo fréquente assidûment les bars et les lieux de plaisir en tout genre où son charme envoûte ces dames... Jusqu'au jour où lors d'une banale enquête de routine il se trouve mêlé à une machination dépassant l'entendement. Le voilà, bien malgré lui, chargé de l'affaire par l'un des trois puissants ducs de Panam. Saura-t-il tirer son épingle de ce jeu compliqué et dangereux ?
Citations:
« Par les couilles de mon père ! cria-t-il. En voilà des manières, citoyen ! Veux-tu que je te saute dessus, moi aussi ? »
Quatre cents kilos de chair chevaline, cinquante de chair humaine, soit près d'un demi-tonne de pure susceptibilité, ça donnait moyennement envie.
« J'aimerais autant qu'on en reste à nos positions présentes. Accepte mes excuses, je te prie.
- Je les accepte. Pour cette fois. »
Un centaure pur jus. Soupe au lait, à cheval sur les convenances (passez-moi l'expression) mais débonnaire.
Carte de Panam |
Citations:
La xénophobie rampante des humains était vraiment absurde. Bon, il est vrai que les elfes ne tenaient pas particulièrement orques et gobelins en grande estime : nous avions été ennemis mortels, à l'aube des temps, et il en restait quelque chose, une sorte de répugnance réciproque. Mais tant de préjugés dégradants et imbéciles circulaient à leur sujet que c'en était une insulte à l'intelligence ! Les gobelins, par exemple : ils étaient tour à tour sournois, voleurs, violents, incestueux... En quelques années, ils étaient devenus la cause de tous les maux de Panam. Un beau tissu d'âneries.
« Par les couilles de mon père ! cria-t-il. En voilà des manières, citoyen ! Veux-tu que je te saute dessus, moi aussi ? »
Quatre cents kilos de chair chevaline, cinquante de chair humaine, soit près d'un demi-tonne de pure susceptibilité, ça donnait moyennement envie.
« J'aimerais autant qu'on en reste à nos positions présentes. Accepte mes excuses, je te prie.
- Je les accepte. Pour cette fois. »
Un centaure pur jus. Soupe au lait, à cheval sur les convenances (passez-moi l'expression) mais débonnaire.
Ce roman, nous amène dans la ville de Panam pendant l’année 1880 ou cohabitent humains (qui
ne supporte pas les créatures) et faes. Nous y faisons la connaissance de Sylvo
Sylvain : un elfe désabusé légèrement alcoolique qui a migré en ville et
que son métier de détective privé pousse à rencontrer des personnages assez
atypiques (mafieux, flic et nain travaillant dans l’administration).
Pour ce premier tome nous sommes propulsés dans un univers assez
sombre souligné par des descriptions de lieux pouvant paraîtres un peu glauque.
L’auteur colle parfaitement a l’époque ou se passe
l’intrique grâce a une écriture très recherché et un vocabulaire typique de la
période de la révolution industrielle. De plus les dialogues sont parfois un
peu crue et imagé mais aide vraiment a rappelé le coté titi parisien de certain
personnage.
L’intrigue est très originale et bien mené dans un univers
très touffu mais clairement défini. Certains détail de cette enquête mené par
Sylvo semble dévoiler un petit coté satirique. La
présence d’articles de journaux amène un coté réaliste à l’histoire que l’on
suit jusqu’à une fin plutôt inattendu. Un ou deux temps morts sont a regrette
mais ils sont vite rachetés par des chapitres ou l’action est omniprésente et
style de narration très fluide.
En bref : un premier tome vraiment très bon avec des
personnages plutôt mystérieux mais auquels il est très facile de s’identifier qu’on
suit dans une enquête palpitante.
Raphaël Albert mélange avec brio différent genre
littéraire :
- le steampunk avec des modes de transport atypiques
- le policier pour l’enquête
- la fantaisie grâce aux créatures qui se mêlent aux
humains (elfe, nain, farfadet).
Un livre que je
conseille a tous accessible au bon lecteur surtout pour les adultes.
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