7/10
J’ai découvert le cycle des annales des annales du
disque-monde voila quelques années en anglais grâce à un ami et puis voila
quelques mois j’ai voulu me replonger dans l’univers fantastique et farfelue de
Terry Pratchett. Ce qui m’avait à l’époque attiré était cet univers quasi
infini et complètement décalé.
Donc j’ai redécouvert ce cycle au travers la lecture de la huitième
couleur premier livre du cycle écrit par l’auteur.
Bienvenue mesdames et messieurs pour cette petite visite guidée du premier tome des Annales du Disque-Monde. Vous y verrez le temple maudit de Bel-Shamharoth, la Mer circulaire et sa cataracte, un archiastronome, un arc-en-bord, une tortue qui porte quatre éléphants qui portent le monde, l’Université de l'Invisible, la mort qui parle en MAJUSCULES. Laissez-vous guider par le mage Rincevent qui ne connait qu’un sort (plus de place dans sa cervelle pour les autres) et joignez-vous à Deuxfleurs, attachant personnage avec son fidèle coffre-fort à pattes. Ne lambinez pas en route car ces deux-là fuient, semant le chaos dans un monde déjà fort désordonné. Mais peut-être ne sont-ils, sur un échiquier lointain, que les pièces de quelques dieux… farfelus ? Et si la petite virée vous a plu, réjouissez-vous : La Huitième Couleur n’est que le premier volet d’une trente-septologie complètement barrée.
Ankh-Morpork est une ville assez tranquille surmontée par
l'université de l'invisible (bâtiment où se réunissent les mages) peuplé de
mages, de citoyens lambda, de héros, d'orcs et autres créatures fantastiques
jusqu'au jour où l'arrivée subite du premier touriste du disque monde chamboule
l'équilibre de tout ce petit monde. Ainsi Deuxfleurs (le touriste) et Rincevent
(le mage raté) doivent fuir une ville d’Ankh-Morpork détruite, notre mage lui
est poursuivi par la mort un homme copie conforme de la faucheuse (les mages
peuvent la voir avant leur mort) qui à une dent contre notre mage qui passe son
temps à lui échapper.
Dans la huitième couleur, Terry Pratchett spécialiste de la
parodie de fantasy se joue des thèmes les plus vue dans la fantasy créant un
univers totalement farfelu; possédant ses propres codes et ses logiques souvent
parsemées de phénomènes incongru (justifié par la présence de la magie) ainsi
sous sa plume se dessine un récit bourré d'humour servi par un style décomplexé
au vocabulaire riche pouvant parfois dérouter le lecteur. l'action se déroule à
un train d'enfer amenant les deux protagonistes à devoir aller d'un bout à
l'autre disque monde, un voyage parfois un peu confus et manquant légèrement
descriptions des lieux et personnages (ce qui peut parfois amener à
s’interroger sur les raisons qui donne tel ou tel capacité à un personnage) par
exemple on peut se demander à quoi peut bien ressembler Rhun le barbare ou à
quoi ressemblait le lieu de vie des dieux jouant le futur des habitants
disque-monde aux dés. Une grande partie de l'humour So british est interprété
avec brio par le traducteur (Patrick Couton) qui a soit traduit les jeux de
mots par des synonymes soit trouvé de nouveaux jeux de mots quand ceux-ci
étaient intraduisibles le tout en respectant le style de l'auteur.
Habituellement les différents tomes de ce cycle sont
indépendants mais les deux premiers font exception à la règle, le premier tome
finissant sur un cliffhanger.
Les personnages de ce premier tome sont un peu l’archétype
de l’anti héro : un touriste naïf, un mage (roi du sarcasme) incapable
d’apprendre les sorts, un barbare limite cupide et la mort rancunière au
possible. Tout ce petit monde a une personnalité qui sert parfaitement le récit
mais il est un peu difficile de s'identifier à ses personnages plutôt tête à claques
(le côté caricatural du touriste qui passe son temps à vouloir tout prendre en
photo devient limite agaçant). Le personnage de la mort apporte un coté limite
humain avec ses crises de nerfs dues aux éternelles fuites de Rincevent. Malgré
tous les défauts des personnages chacun amène sa pierre à l’édifice, la naïveté
de Deuxfleurs provoque des catastrophes que le mage Rincevent doit rattraper
avec sa ruse. Rhun le barbare lui n’est que la force brute un héros plutôt
incapable de réfléchir qui suit le duo improbable dans l’espoir de toucher une
récompense.
D’autres simili personnages apporte un coté magique au
voyage de Deufleurs:
La malle vivante muni de pied et de dents suit le touriste
partout et avale au passage quelques malheureux badauds qui on osées la toucher
sans autorisation.
L’appareil photo habité par un petit démon qui peint les
images de ce que Deuxfleurs veux prendre en photo.
Le chimpanzé bibliothecaire à l’université de l’invisible.
L’attrait des protagonistes du disque monde assez est en
grande partie du à la palette d’espèces présente sur le disque-monde qui permet
de croiser au fil des pérégrinations de Rincevent ; un chimpanzé
bibliothécaire, des dragons créés par l’imagination et des épées magiques qui
parle. Tous plus étrange et fascinant de par leurs motivations, ils sont
représentatif des pires défauts humain nous donnant l’impression que les notre
ne sont qu’une goutte d’eau dans la mer du disque-monde.
Le premier roman du cycle les annales du Disque-monde nous
emporte dans un récit très travaillé ou on se sent aspirer dans un monde loufoque
légèrement touffu voir fouillis. Terry Pratchett libère de-ci de-là une dose
d’humour qui pousse le lecteur a continuer sa lecture pour découvrir les
péripéties rocambolesques de notre trio de choc, ce premier tome des annales se
terminant sur la question que vont devenir Deuxfleurs et Rincevent car au
contraire des autres livres indépendants les uns des autres, la huitième
couleur et le huitième sortilège sont deux tomes indissociables l'un de
l'autre.
Ayant trouvé cette relecture du premier tome des annales du
Disque-monde assez attrayante tant au niveau de son foisonnement de références
à la fantasy qu'au niveau de l'histoire abracadabrantesque imaginée par Terry
Pratchett je pense que je sortirai assez vite le huitième sortilège de ma bibliothèque
pour me replonger dans cet univers qui vous happe dans un monde où la logique
n'a plus cours.
Pour ceux qui souhaiteraient découvrir l'univers de Terry
Pratchett sans pour autant oser se lancer dans la saga livresque qui compte à
ce jour 34 tomes auxquels s’ajoutent les tomes hors-série, un film regroupant
les deux premiers tomes est sorti sous le nom Discworld : The colour of magic
directement en DVD le 11 février 2011.
Deux autres adaptations télévisuelles sont sorties en France
:
- Les contes du Disque-monde : Hogfather qui nous narre
l’histoire de la fille de la mort et de sont père après la disparition du père
porcher équivalent de notre père noël.
- Timbré (Going postal) relatant la vie d'un petit escroc
condamné à tout faire pour sauver le service postal d’Ankh-Morpork laissé à
l'abandon depuis la création d'un service beaucoup plus innovant qui permet
d'envoyer un message par une série de signaux lumineux (Grand Interurbain de
Clic-clacs) pour cela il sera aidé par une séduisante jeune femme loueuse de
golem.
Pour ceux qui voudraient s’informer sur cette saga peu
ordinaire, je vous invite à aller visiter le site qui me sert de référence sur
le disque monde nommer le vade-mecum dont je vous joins l'adresse : http://www.vademecum-dm.com/
LE DISQUE-MONDE SELON L'ILLUSTRATEUR PAUL KIDBY
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire